Au mois d’avril a lieu le premier tour de l’élection présidentielle en France. En tant que chrétiens, nous pouvons parfois être déboussolés quand il s’agit de voter. À certains égards, cela peut paraître normal, car la Bible ne s’exprime pas directement sur le sujet et les régimes politiques en vigueur aux temps des Écritures ne permettent pas une transposition directe à nos contextes actuels. Voici néanmoins quelques considérations concernant la situation française qui permettront – je l’espère – de mieux appréhender notre passage dans l’isoloir.

1. L’importance du vote

Bien que citoyen d’un autre royaume (céleste celui-là), le chrétien n’en est pas moins membre d’une nation terrestre. Non seulement Dieu nous place dans le monde et ne nous en retire pas (Jn 17), mais plus encore, il nous appelle à y vivre comme sel et lumière (Mt 5). Ainsi, le vote est pour le chrétien une façon d’être témoin du Christ là où Dieu le place. C’est un moyen simple, à la portée de tous, mais cela ne signifie pas qu’il s’agit de l’unique expression du témoignage chrétien dans la société ni forcément du plus efficace !

2. S’abstenir de s’abstenir

« Recherchez le bien de la ville où je vous ai menés en captivité, et priez l’Éternel en sa faveur, parce que votre bonheur dépend du sien. » La recherche du bien de la ville dont il est question en Jérémie (29.7) implique la prière, mais ne s’y restreint pas. Le vote peut alors en être aussi une expression ! En France, où la démocratie n’est peut-être pas parfaite, mais où elle n’est pas non plus qu’une façade, il me semble essentiel que le chrétien se déplace pour voter ; quitte à ce que ce vote soit blanc ! Là où l’abstention militante pourrait avoir un sens en dictature, rien ne me semble la justifier en France. […]