La fête a existé depuis le début de l’humanité. A quels besoins répond-elle  ?

Elle répond tout d’abord à un besoin naturel, celui de manifester la joie. L’homme n’a pas été créé en premier lieu pour transpirer au travail et être accablé de soucis. Pour le théologien que je suis, c’est là une conséquence de la désobéissance d’Adam et Eve.

La fête vient-elle encore combler d’autres aspirations  ?

Oui, à commencer par celle des estomacs : la nourriture est un élément crucial associé à la fête et à la joie. La fête répond ensuite au besoin de se réunir. Et qui dit «réunion» présuppose que les fêtes se cristallisent autour d’un lieu commun, qu’il soit religieux ou non. On peut penser à des fêtes traditionnelles, familiales ou entre amis.
Qui dit fête, dit aussi coupure : en fêtant, on échappe momentanément au train-train et autres tracasseries quotidiennes pour vivre un temps plus agréable. Enfin, les fêtes permettent de passer d’une étape à l’autre, de faire le point sur notre vie, par exemple lors d’anniversaires ou du Réveillon. […]