Comment s’est imposé thème du festival, « Croire, faire croire » ?

Lors de la première édition, nous avons fait la part belle à la Genève internationale avec le thème « Construire la paix ». Pour cette session, nous voulions un sujet plus général qui mobilise une large palette de chercheurs aux horizons différents. Le thème peut renvoyer aux 500 ans de la Réforme, même si Genève est la Cité de Calvin plutôt que celle de Luther. Par un étrange concours de circonstances, l’équipe du festival a choisi de traiter ce sujet au moment où se déroulaient en France les attentats de novembre 2015. Le titre de notre prochain festival est alors entré en résonance avec l’actualité : Comment a-t-on pu faire croire à ces jeunes de qu’ils devaient s’engager pour le djihad en Syrie ou commettre ces attentats ? Mais la notion de croyance ne s’inscrit pas seulement dans le champ religieux. Les idéologies, les théories complotistes, la publicité ou encore les « fake news » sont sur le devant de la scène médiatique et entretiennent un lien avec la croyance. Nous voulons que nos intervenants puissent réfléchir à tous ces aspects, ensemble, devant un large public.

Quel bilan tirez-vous de la première édition du festival « Histoire et Cité » qui s’est tenu en mai 2015 ?

Le bilan de l’édition précédente est positif. Pendant les trois jours qu’a duré la manifestation, nous avons vu défiler environ 8500 personnes. Nous avions organisé le festival sur le week-end de l’Ascension et de nombreux étudiants n’y ont pas participé, car ils préparaient leur session d’examens. Nous avons donc décidé de rectifier le tir et de déplacer les dates en espérant une plus grande affluence. […]