Normandie 1819. Jeanne Le Perthuis des Vauds, jeune fille de la noblesse moyenne, vit dans un château, entourée de ses parents aimants et de ses domestiques. Elle est vive, délicate et en âge de se marier. Ses parents la laissent épouser un voisin dont elle est amoureuse, le vicomte Julien de Lamare. Après les premiers moments de bonheur, c’est le début d’une longue et douloureuse désillusion, d’une descente aux enfers.

La situation de Jeanne, même si elle se situe dans un contexte spécifique, celui d’une noblesse oisive et protégée, nous parle tout autant d’une femme qui pourrait être d’aujourd’hui. Une femme pleine d’illusions, candide devant la vie et qui se trouve blessée et déçue par un prince charmant qui se révèle vulgaire dans ses sentiments, volage, pingre avec de l’argent qui ne lui appartient pas, indigne d’elle. Une femme qui donne tout par amour, de son mari d’abord, de son fils ensuite et qui se trouve ruinée, au bord de la folie. […]