Hannah Arendt a écrit que seuls les gens bien, les « bonnes gens », ont la capacité d’avoir mauvaise conscience. Ils portent en eux des préoccupations et des exigences morales qui les amènent à s’évaluer et à mesurer l’écart entre ce qu’ils sont et ce qu’ils devraient être. Par contre, selon Arendt, les « gens vraiment mauvais » ont en général « bonne conscience ». Ils n’ont ni interrogations ni doutes sur eux-mêmes. Ils sont contents d’eux. Au lieu de les accuser, leur conscience les conforte.

L’homme politique, c’est son destin et on ne voit pas comment il y échapperait surtout à la veille d’élections, se préoccupe en priorité de l’image qu’il donne de lui-même. Il évolue sur une scène où il s’agit de jouer un rôle, d’incarner un personnage. […]