A découvrir en famille ou en groupes pour un week-end d’Église…

Jouer est essentiel ! Jouer pour découvrir son corps et ses limites, son environnement, développer son imagination, apprendre à communiquer ; pour expérimenter sans trop de risque, « pour de semblant » ; jouer est formateur… Et ce n’est pas réservé aux enfants : le jeu peut être formateur aussi dans un groupe d’adultes – sans oublier les richesses des jeux où adultes et enfants jouent ensemble. Et parce que jouer est fondamental, il est bon de mesurer les enjeux des jeux.

Qu’apprend-t-on vraiment en jouant ?

Beaucoup de jeux sont fondés sur la rivalité, conduisent à la compétition : à la fin, il y a un gagnant… et des perdants. Gagner stimule… mais conduit à l’envie de faire perdre les autres. Et l’orgueil n’est jamais loin ! On peut penser que gagner ensemble, dans un jeu collectif, soude le groupe… Quel groupe ? Et à quel prix ? Mépris pour ceux qui ont perdu (quand on a gagné), fermeture du groupe sur lui-même, et l’enchaînement va vite vers le chauvinisme, l’esprit de clocher. Et le public est pire que les joueurs.

Mais perdre est une épreuve terrible. Certains diront que c’est une école de la vie. Pas très fraternelle, comme vie, où les échecs conduisent à l’exclusion. Perte, parfois irrémédiable chez un enfant, de l’estime de soi. Manque de confiance, repli, inquiétude. En groupe, c’est encore pire ! Rancœur envers ceux qui ont gagné, agressivité envers ceux, dans le groupe, qu’on accuse d’avoir fait perdre, désirs de vengeance, course au dopage, à la fraude, quand ce n’est pas la violence envers les arbitres et les juges ! Nous n’inventons rien, repensez aux commentaires après un match. Alors , que faire ? […]