Le français « on », dérivé du latin omnis, désigne un homme quelconque, que rien ne distingue ni ne particularise, qui ressemble à beaucoup d’autres. Dans une démocratie, tout le monde peut aspirer et accéder aux plus hautes fonctions. Point n’est besoin d’être « bien né » ni d’avoir fait de grandes études. L’homme politique est un « on », autrement dit, n’importe qui.

Nous portons plus ou moins en nous le mythe du « grand homme », du personnage exceptionnel qui résoudra nos problèmes, nous sortira des marécages, et changera les choses. Ce mythe explique, en partie, que nous attendions du président de la République, qu’il soit un homme providentiel, héros ou messie laïc ; nous oublions qu’il est un « on », à qui son élection donne du poids, mais qui reste néanmoins […]