Dans le froid de l’hiver, la fête de la Saint-Valentin arrive comme un poumon d’oxygène. Il fait bon voir des amoureux transis se bécoter dans les pubs ou les boîtes de nuit, à défaut de bancs publics. Cette vision peut réchauffer les coeurs. Mais c’est oublier l’origine de cette fête.

Les origines de la saint Valentin, fêtée traditionnellement le 14 février, les origines de la Saint-Valentin ne sont pas laïques, païennes mais bel et bien catholiques. Cette fête naît en plein Moyen Âge. À cette époque, l’Église catholique est puissante et influence la société, ses moeurs et ses pensées. Pour les théologiens de Rome, la femme est dangereuse. Elle est accusée d’être lubrique et perverse de nature. Une vraie catin ! La sexualité est considérée comme un péché. Les hommes et les femmes sont donc exhortés au célibat et à la chasteté. La virginité est le prix de la grâce.

L’Église propose alors la figure de Marie comme modèle pour les femmes et pour les couples qui se marient. Un modèle inimitable ! Les femmes ne peuvent être tout à la fois vierges et mères. Les couples, eux, peuvent vivre maritalement comme Joseph et Marie… en renonçant à la procréation et à la pratique sexuelle. Au XIIIe siècle apparaissent ainsi les « mariages non-consommés ». Ces couples renoncent à la sexualité et à l’engendrement. L’Église confirme la sainteté de ces unions. Les couples qui se sont engagés sur cette voie sont loués. Pierre Lombard et saint Thomas, au siècle suivant, proposent aux couples l’exemple de Cécile et Valentin, des amoureux qui vécurent platoniquement et moururent en martyrs sous les Romains. Seul le nom de l’homme fut conservé au fil du temps pour donner son nom à la fête des amoureux.

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