Limites de la démocratie

Je pense au contraire que cela illustre les limites de l’exercice. Dans nos pays occidentaux, la manipulation de l’opinion est une menace constante. Manipulation par les sondages, mais surtout par les médias aux mains d’intérêts financiers ou idéologiques. L’irruption récente des réseaux sociaux en politique et la communication électronique aggravent ce risque de manipulation, y compris par des puissances étrangères. La majorité de la population ne fait pas l’effort d’analyse que les journalistes proposent. Parodiant un mot célèbre, on peut dire que chaque citoyen est un journaliste son smartphone à la main. Dans cette cacophonie, la prime va à celui qui « crée le buzz », qui crie le plus fort, quitte à choquer. Face à ces difficultés, les dictateurs de tout poil ont beau jeu d’accuser la démocratie du risque d’instabilité et de rejeter en conséquence l’idée de soumettre leur mandat au vote populaire.

Incertitudes en France

A l’aube d’une présidentielle décisive, on se demande ce qui orientera le vote des Français. La frustration des laissés pour compte de la société aura-t-elle le dernier mot ? Le rejet des élites se traduira-t-il par un vote aux extrêmes ? La tentation de donner un coup de pied dans le système et d’amener aux plus hautes fonctions un « homme neuf » au profil improbable va-t-elle l’emporter ? Des « fuites » ou des « révélations » de dernière minute vont-elle faire pencher la balance d’un côté ou d’un autre ? […]