…« pour que, là où ils vivent, la justice remplace l’oppression, l’équité remplace l’exploitation, le partage remplace le pillage, la dignité remplace le mépris ». Les quatre mots insérés, « là où ils vivent », sont précieux : le Foyer de Grenelle à Paris, l’une des Fraternités de la Mission, vit cette fraternité ouverte dans son quartier depuis 1887.

Le pasteur Christian Bouzy offre un très beau témoignage après six années de ministère au Foyer. L’écriture est aussi apparue nécessaire dans un contexte où la fraternité n’est pas vécue, là où l’on est, mais reste incantatoire et est abîmée par le radicalisme religieux et le repli sur soi. Comme l’écrit Pierre Joxe dans la préface, « il se passe [au Foyer] des phénomènes puissamment complémentaires : accueil, action sociale, alphabétisation d’adultes, soutien scolaire, culte dominical, conférences et débats, collecte de vêtements, boîtes aux lettres pour sans-logis, aide aux sans-emploi, sans espoir, aux réfugiés ». Si le droit français a obligé à séparer l’activité cultuelle de l’activité diaconale en associations distinctes, rien n’empêche […]