En 98 nous étions ma famille et moi à Djibouti quand a eu lieu la fameuse finale de la coupe du monde gagnée par l’équipe de France (Et UN et DEUX et TROIS – zéro !). Nous avons vécu ce moment, heureux, qui donnait une image de la France assez colorée. Pas de grands débats, vu de là-bas (Djibouti) sur le coût d’un tel évènement touchant le quotidien des français.

Mais cette fois c’en est trop !
Je viens de voir les images du journal télévisé concernant le Brésil et la coupe du monde de foot !
Quand le foot devient un tel marché que l’on fait fi de l’avis, et surtout de la vie des populations les plus démunies, je ne peux qu’être en colère, et triste qu’un sport provoque de tels débordements de la part des gouvernants et de leurs services de police.
Quand on fait disparaitre des personnes, des logements, quand on déplace de force des populations, on est bien loin de l’idée du sport rassembleur et populaire.

A qui va profiter l’afflux d’argent que va provoquer cette manifestation, est-ce que ceux qui ont perdu leur logement, et peut-être leur moyen de subsistance seront, au minimum, indemnisés ?
En quoi, réellement, cette compétition permettra au Brésil d’améliorer le quotidien des milliers d’habitants des favelas ?
Mais, pour aller plus loin, comme le dit Magali Houziaux sur Facebook : « En effet, la question se posera bientôt pour nous : Pour l’Euro 2016, vaudra-t-il mieux rénover et construire de nouveaux stades ou financer la santé, l’éducation nationale, (les logements) et les transports ? »
A part ça, toute colère apaisée, je vous souhaite à toutes et tous un excellent été, reposant, en profitant des vacances, cette période si particulière qui fait le sujet de notre dossier d’été.

Retrouvez cet édito dans le magazine Présence à paraître en juillet.