Le discours des autorités des Eglises réformées est rodé: chacun est accueilli tel qu’il est, aussi bien au culte que dans les différents lieux d’Eglises et les activités proposées. Sur le terrain pourtant, les personnes LGBTI (voir encadré) n’ont pas le même sentiment. Elles pointent du doigt la méconnaissance de leur réalité et le silence qui les entoure.

Parler de son orientation sexuelle, c’est prendre le risque d’une réaction jugeante de la part des paroissiens et des ministres. Pour ne pas être réduites à leur sexualité, les personnes LGBTI partagent la volonté d’une prise de conscience en Eglise.

«Il y a une nécessité, aujourd’hui, de créer des groupes de partages pour les chrétiens LGBTI, explique André Varidel, président de l’association Chrétiens + Homosexuels Vaud (C+H Vaud). Bien sûr, il y a un risque de stigmatisation. Mais ces groupes sont malheureusement une étape nécessaire. Ils permettraient une ’banalisation  de l’accueil au sein des communautés réformées. Par ailleurs, pour parvenir à l’inclusivité (ndlr, des personnes LGBTI), il faut expliquer les textes bibliques qui posent problème en chaire, avec des prédications sur l’accueil.» […]