Du point de vue de l’histoire et de la sociologie des religions, on ne saurait pourtant rester indifférent à quelques indicateurs locaux qui semblent, peut-être pour la première fois, indiquer une tendance: celle de l’influence électorale de l’évangélisme dans certaines municipalités franciliennes.

Cet enjeu du poids du bulletin de vote évangélique est bien connu outre-Atlantique, où depuis la fin des années 1970, l’autoproclamée Majorité Morale (Jerry Falwell), puis la Christian Coalition (Pat Robertson) avaient réussi à peser sur les élections et renforcer la puissance du Parti Républicain.

Rien de tel en France! Pays sécularisé où le protestantisme pèse, au maximum, entre 2,8 et 4% de la population (selon les cercles d’appartenance que l’on retient), que représentent quelques centaines de milliers d’évangéliques? Presque rien en matière électorale.

Si, pour une raison ou une autre, tel élu entend faire du clientèlisme communautaire sur base religieuse, c’est plutôt vers d’autres acteurs qu’il faut se tourner…. Ce qui se serait d’ailleurs produit, plus d’une fois, en île-de-France…

Ces dernières élections municipales de mars 2014 indiquent pourtant, localement, un frémissement. […]