Comme régulièrement en France, la question du voile resurgit, à l’Assemblée nationale, dans les journaux… Cette fois-ci, c’est le port du voile dans les crèches, ainsi que dans les universités, qui est visé. Cette question ne cesse de générer chez moi une grande perplexité.

En tant que femme occidentale, je ne comprends pas toujours le port du voile. S’il s’agit de protéger ces pauvres hommes de la tentation en cachant un maximum de ces troublantes et tentantes créatures que nous sommes, nous les femmes, j’ai fort envie de les renvoyer à leur propre responsabilité. Et s’ils se mettaient des bandeaux sur les yeux ? Première réaction très épidermique de ma part, donc, plutôt contre le port du voile.

Si je me place maintenant en tant que croyante, désireuse de suivre au mieux les préceptes de ma religion, et de marquer mon attachement à cette manière de croire et de pratiquer qui est la mienne, sans concéder à qui que ce soit le droit de me dire si ma manière de faire est plus ou moins conforme aux commandements de Dieu (surtout si la critique vient de personnes ne pratiquant pas ma religion, voire pas de religion du tout), là, je comprends mieux qu’elles y tiennent. Et donc là, je suis plutôt pour.

Je parle bien sûr du hijab et non du niqab, lequel est légitimement interdit par la loi comme tout ce qui cache le visage. […]