Seulement quelques jours après la rentrée, il est déjà question de démission. Le #quietquitting, pour démission silencieuse, est en tendance. Apparu sur le réseau social chinois Tiktok, ce hashtag prend racine « en 2021 avec le «tangping», un hashtag apparu en Chine signifiant littéralement «rester allong黫 , rappelle Le Figaro. Rapidement censuré par les autorités locales, les Américains vont reprendre la tendance avec le hashtag « quiet quitting ».

Ce mouvement met en avant un besoin de se réapproprier le sens et l’intensité de son travail. Finies les heures supplémentaires, fini la connexion permanente au travail à travers les sms, les appels ou encore les mails, fini d’effectuer des tâches qui débordent du cadre du poste. Cet ensemble d’actions concrètes est un sursaut de la « grande démission », une vague massive de démission aux États-Unis qui s’est importé en France, où l’on en a vu plus de 520.000 depuis fin 2021, au plus haut depuis 2008.

Les salariés souhaitent se sentir mieux au travail pour se sentir mieux dans leur tête. Pour Laurenz Meier, Professeur en Psychologie de la santé au travail à l’Université de Neuchâtel (Suisse), interrogé par Le Figaro, l’origine de ce mouvement est une « volonté d’instaurer des frontières plus nettes entre travail et vie personnelle« . Pour lui, c’est « définitivement une bonne chose pour les employés et pour l’entreprise sur le long terme« . Voir son salaire augmenter, avoir une réelle scission entre le travail et la vie privée, s’affranchir des tâches qui ne sont pas dans la description de son poste, sont autant d’éléments qui permettent au salarié de réinventer son expérience du travail.