Les mesures urgentes décidées par le parlement en automne passé ont, elles aussi, suscité une telle double contrainte chez les défenseurs d’un droit d’asile digne de ce nom: sachant que la majorité du peuple suisse dirait massivement non à un référendum, fallait-il ne rien faire et accepter tacitement ces mesures inacceptables, au risque de se renier soi-même, ou fallait-il lancer un référendum pour marquer son désaccord, au risque de subir une défaite qui ne ferait que conforter les adeptes des durcissements? […]
Au lendemain des votations sur le droit d’asile: l’autre banalité du mal
On parle, en thérapie familiale, de la «double contrainte». Vous imposant une alternative impossible, elle a pour effet que, quelle que soit la réponse que vous donnez, elle sera de travers et vous coûtera des crises de communication.