
Bible et actualité : cassure et casseurs
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Publié le 27 novembre 2013
Auteur : Joël Dahan
« On va tout casser ! On n’a plus rien à perdre, et s’il faut casser pour être entendu, on le fera. » Cette parole d’une ouvrière licenciée rejoint les paroles et les gestes de désespoir de ceux qui subissent les durs effets de la crise. Cassé, brisé, mis en morceaux sont des expressions qu’on utilise pour parler des personnes vulnérables ou fragilisées par une situation économique ou sociale difficile, une maladie, un deuil, ou persécutées à cause de leur engagement pour la liberté… Et ceux qui sont cassés sont parfois tentés de crier leur colère en se mettant à casser à leur tour.
Si certains vont se contenter d’une casse matérielle symbolique, d’autres n’hésitent pas à aller plus loin et sont prêts à « se casser » (partir ou se suicider), casser du noir (c’est l’autre !), ou par exemple briser la digue qui permettait de ne jamais faire alliance avec l’extrême droite.
Car beaucoup leur avaient annoncé des ruptures, des chocs, pour réduire les fractures, des mots qui révèlent qu’une certaine violence serait nécessaire pour faire advenir du neuf.
Gestes prophétiques
Dans la Bible, il y a aussi de la casse. Dieu détruit ou appelle à détruire les idoles. (Qui sont les nouveaux casseurs d’idoles modernes aujourd’hui ?) Avec les prophètes, il s’agit de briser le joug qui pèse sur le peuple en exil et sur tous les opprimés. Et les prophètes, comme Jérémie, n’hésitent pas à casser des objets pour qu’un message soit reçu. Ceux-là ne cassent pas pour défendre leurs intérêts personnels, mais pour attirer l’attention sur les injustices et rappeler l’alliance avec Dieu. […]
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