
La spiritualité et la pastorale du pauvre dans l’Épître de Jacques
Un contenu proposé par Les cahiers de l'École pastorale
Publié le 22 décembre 2014
Auteur : Nicolas Farelly
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Qu’est-ce qui a amené Jacques à évoquer si longuement ces sujets ? Quel message voulait-il faire passer à ses destinataires, eux-mêmes globalement pauvres ? Quelle spiritualité voulait-il communiquer ? Quel soin pastoral désirait-il prodiguer ? Ce sont ces questions que nous poserons à ce texte. Les réponses autoriseront certaines pistes d’applications pastorales pour nos Églises d’aujourd’hui.
Introduction
Les questions liées à la pauvreté et à la richesse sont clairement centrales dans l’Épître de Jacques, même s’il faut bien reconnaître que l’auteur en parle de façon étonnante, voire dérangeante. Dès le début de sa lettre, il propose un contraste très fort entre les deux :
Que le frère de basse condition mette sa fierté dans son élévation, et le riche, au contraire, dans son abaissement, car il passera comme la fleur de l’herbe. Le soleil s’est levé avec sa chaleur ardente ; il a desséché l’herbe, sa fleur est tombée et la beauté de son aspect a disparu. Ainsi le riche se flétrira dans ses entreprises (Jacques 1.9-11).
Plus loin, Jacques avance également que Dieu « a choisi ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour les rendre riches en foi et héritiers du Royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment » (Jacques 2.5) ; et il interpelle les riches en leur disant : « Pleurez à grand bruit sur les malheurs qui vous attendent ! » (Jacques 5.1). […]