
La Trinité, on en parle ?
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Publié le 21 octobre 2014
Auteur : David Gonzalez
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Éviter les conversations sur la Trinité de peur, comme l’écrit Calvin, qu’« on s’épuise en querelle de mots et que la vérité ainsi que l’amour fraternel soient perdus dans la discussion ».
Faudrait-il alors, quand il s’agit de penser Dieu, se contenter d’une topologie approximative du Ciel et ne pas trop chercher à comprendre, au risque de voir notre foi, tel Icare, se griller les ailes au soleil brûlant d’une raison qui nous met au défi de lui expliquer comment on peut à la fois affirmer qu’il y a un seul Dieu mais que le Père, le Fils et le Saint-Esprit le sont également ?
Il faudrait donc se méfier du verbe et ne pas trop lui en demander, sous peine de découvrir quelque chose comme ce qui serait le pot-aux-roses de la langue, à savoir son impuissance, son incapacité à dire Dieu – à dire quoi que ce soit, d’ailleurs : Dieu, le monde, l’humain, la matière, le temps, etc. Il ne nous resterait plus alors qu’à nous lamenter sur notre condition, éternellement tristes d’être toujours à côté de la plaque en parlant.
Parce que tous ces réaménagements du concept de Trinité, au fond, présents et passés, reviennent la plupart du temps à un questionnement métaphysique sur la langue, avec l’espoir de parvenir à dépasser un jour ce qu’elle n’a pas réussi à dire jusqu’à aujourd’hui, ou ce qu’elle a mal dit. . […]