
L’Ascension du témoignage
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Publié le 5 mai 2016
Auteur : Marie Destraz
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«À vous de jouer ! Ne restez pas assis à contempler le ciel, mais soyez des témoins dans le monde ! » Le récit de l’Ascension marque le temps de l’Eglise et du témoignage, explique Christophe Chalamet, professeur de théologie systématique à l’Université de Genève. « L’Eglise est appelée à se tourner vers le monde. » Un appel qui sonne, dans le texte, comme un impératif dans la bouche des deux hommes vêtus de blanc qui s’adressent aux disciples, qui ont, eux, les yeux tournés vers le ciel. « Il ne faut pas être obnubilé par le divin. Notre rapport à Dieu doit s’articuler à notre rapport au monde. » Ce récit, précise le théologien, met aussi en garde contre la tentation d’instrumentalisation de Jésus par les hommes.
Une Eglise dans le monde
Aujourd’hui, ce texte parle peut-être moins à notre réalité individuelle qu’à celle des Eglises. Pour le théologien, il rappelle à l’Eglise qu’elle doit sortir de sa forteresse, ne pas construire des murs, mais bâtir des passerelles entre elle et le monde dans lequel elle s’inscrit. Un monde trop souvent dévalorisé dans le christianisme, qui s’en tient à distance, parce que considéré comme le terrain des pécheurs. « Mais Jésus ne craignait pas de s’y salir les mains. » L’Ascension est une élévation, liée au service. « L’ascension sociale ou professionnelle, le pouvoir ecclésial ou politique sont légitimes mais ne sont pas une fin en soi. Ils doivent être mis au service des autres et des plus petits », rappelle le théologien. […]