
L’écoute entre confiance et soupçon
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Publié le 30 mars 2015
Auteur : Nathalie Chaumet
Dans la Bible, l’écoute est le signe d’une relation de confiance. Dans le récit de Samuel, le jeune garçon entend l’appel de son nom. Mais il se trompe d’énonciateur et croit d’abord que le vieil Héli l’a hélé. Avec l’aide de celui-ci, il apprend à écouter l’appel de Dieu. La troisième fois, il se tient alors devant lui, debout au cœur de la nuit. Ce petit récit, en apparence simple, nous dit que l’écoute d’autrui présuppose d’abord la connaissance de ce dernier (je ne peux écouter quelqu’un qui pour moi n’existe pas) puis sa reconnaissance. À son écoute, je le fais exister devant moi, j’entre dans cette reconnaissance fondamentale à nos relations humaines.
C’est ce que Samuel apprend à faire, reconnaître la trace de Dieu au cœur d’une écoute qui, dans la nuit, le tient debout, donc vivant, là où la nuit peut être associée à la mort. L’écoute, lorsqu’elle signe la connaissance et la reconnaissance de l’A(a)utre, est ainsi source de vie. Dans un autre récit, Élie, réfugié sur le mont Horeb après un carnage sanglant, apprend lui aussi à écouter Dieu et à reconnaître les traces de sa présence. Il découvre alors que le bruit de la violence qu’il a orchestrée est celui de sa propre résonance et non celle de Dieu qui se révèle dans le souffle léger. […]
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