
L’éthique du rire face à l’affaire des « sans-dents »
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Publié le 12 septembre 2014
Auteur : Philippe Kabongo-Mbaya
Nous devons commencer par relever qu’il y avait déjà quelque chose de tragi-comique. Cette femme, qui a sa part dans la séparation de François Hollande d’avec Ségolène Royal, est elle-même rattrapée par la séparation dans des conditions comparables. Comme s’il y avait une malédiction propre à ces sagas de glamour parmi les princes qui nous gouvernent.
Ne pas être cynique
Cela étant dit, il faudrait être un peu amoral pour simplement en rire, et puis passer à autre chose, et cela quelle que soit la nature de ce rire. Celui-ci peut être en effet cynique, jouissif, vengeur, désinvolte, etc. Il convient d’associer le rire au mouvement des lèvres et du visage qui le précède, à savoir le sourire.
Dans les Écritures, je pense au rire de désillusion de Sara (Gn 18,11-13), qui était aussi clairement une autodérision. Un détachement non seulement vis-à-vis de la maternité, mais déjà du plaisir même d’être femme dans les bras d’un homme.
Il y a ces enfants moqueurs d’Élisée le chauve, à cause peut-être de sa calvitie un peu trop précoce. L’homme de Dieu le prit très mal (2 R 2,23-24).
Je ne peux éviter enfin ces paroles terribles de Jésus dans les béatitudes de Luc : « Malheur, à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes. » (Lc 6,25).
Mais il existe aussi des rires qui libèrent. C’est la plainte de Job qui espérait de son Dieu qu’il rendrait encore le sourire à sa bouche (Jb 8,21). […]
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