
Manger comme on croit
Un contenu proposé par bonne nouvelle
Publié le 7 septembre 2015
Lire directement l’article sur bonne nouvelle
De mes premiers cultes, je me rappelle le froid matinal qui m’obligeait à garder ma veste dans l’édifice de pierre. Et l’apaisement provoqué par le plafond peint aux couleurs de l’été indien. Je me souviens surtout de mon impatience. Celle de voir venir la cène. Je n’avais d’yeux, je l’avoue, que pour l’énorme miche de pain déposée sur la table derrière le pasteur. Un pain blanc moelleux et encore tiède, dont je ne pourrais me délecter que d’une infime morce.
Aujourd’hui, je ne peux m’empêcher de culpabiliser un peu de n’avoir été mue jusqu’à l’église que par les plaisirs de la table. Quelle ne fut pas ma surprise alors de découvrir que pour le nouveau professeur de théologie pratique de l’Université de Lausanne, Olivier Bauer, « la foi ne passe pas seulement par les oreilles ou par les yeux, mais aussi par la bouche, par le nez ou par le sens du toucher ». […]