Nous venons de fêter Vendredi Saint et Pâques, la mort de l’unique Juste et sa résurrection, signe du monde nouveau. L’épître aux Colossiens décrit ainsi l’une des facettes de cet événement : « Il a dépouillé les principats et les autorités, et il les a publiquement livrés en spectacle, en les entraînant dans son triomphe. » (Col 2.15). Par sa mise à mort, le Christ a révélé l’injustice des pouvoirs déchus lorsqu’ils ont éliminé l’Innocent qui les dérangeait. Sa résurrection par Dieu montre qui est le plus fort, en fait, même si cette victoire passe par la croix.

L’Église chante depuis lors que Jésus le Christ est Seigneur des seigneurs, Président des présidents. Et elle vit de la vie de son Seigneur, le suit et le sert, dans n’importe quel contexte politique, sous n’importe quel président…

Dans une autre épître et une situation sociale peu favorable, l’apôtre Pierre décrit les attitudes et les priorités des chrétiens « qui vivent en étrangers dans la dispersion » (1P 1.1) : « Honorez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. » (1P 2.17). Chaque mot compte ! De l’honneur pour tous les êtres humains sans exception, comme pour le roi, mais pas plus pour ce dernier, placé au même niveau que les autres humains… […]