
Quand l’adultère fait fantasmer les humains
Un contenu proposé par Réforme
Publié le 21 février 2013
Auteur : Nathalie Chaumet
Dans le métro, une campagne publicitaire pour un site de rencontres extra-conjugales bat son plein. Sur les affiches, on aperçoit une femme, un doigt sur les lèvres qui incite au silence. À côté de son visage, on peut lire « Il est 18 heures, savez-vous où se trouve votre femme ? » En bas de l’affiche, un slogan fait surgir l’urgence : « La vie est courte, tentez l’aventure ». L’an passé, un autre site de rencontres similaires s’était affiché. On y voyait une pomme croquée, évoquant le jardin d’Eden, et le slogan : « Être fidèle à deux hommes, c’est être deux fois plus fidèle ».
Tout d’abord, notons qu’à l’instar du récit de l’évangile de Jean (chapitre 8) où seule la femme est la proie de ses accusateurs, l’homme est en apparence absent de ces publicités, comme si l’adultère relevait du seul pouvoir séducteur de la femme. De là à rejeter la « faute » sur la gent féminine, il n’y a qu’un pas si souvent franchi et que certaines femmes vivent malheureusement aujourd’hui encore dans bien des pays. Réduites au statut d’objet de convoitise, elles sont parfois à cacher, à posséder, et même à punir en cas de viol comme nombre d’histoires actuelles le relatent tristement. Dans d’autres sociétés, elles sont, à l’inverse, à exhiber ou à consommer par le biais de la prostitution. […]
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