Si l’Église baptise, ce n’est pas de son propre fait. Elle répond à un commandement de Jésus : « En parcourant les chemins du monde, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, les enseignant à mettre en pratique tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Le baptême est le signe de l’amour premier de Dieu. Un amour inconditionnel, infini. Ce n’est pas une médaille qui serait donnée aux individus en fonction de leur « bonne » foi, de leur « bonnes » œuvres, de leur « bon » comportement. En soi, il n’est pas nécessaire et en rien obligatoire. Comme il n’est nullement nécessaire de dire à ceux que nous aimons : « je t’aime ». Pourtant, une telle parole est capitale, fondatrice même ! Sans elle, il n’est pas certain que nous puissions vivre en ce monde.

Le baptême fonctionne de la même manière. La parole d’amour de Dieu prononcée au baptême est fondatrice pour l’individu. Mais le baptême n’a de sens qu’accompagné d’un enseignement. Jésus, dans le verset cité, met les deux verbes « baptiser » et « enseigner » sur le même plan. Car le but n’est pas de pouvoir présenter un jour un certificat de baptême à Dieu, une sorte de sauf-conduit pour la vie éternelle. Le but est de faire des disciples, Jésus le dit clairement. Le but est que des hommes et des femmes vivent de l’amour de Dieu et en témoignent en paroles et en actes. Le but est qu’ils le « mettent en pratique » dans leur vie de tous les jours : en pardonnant à ceux qui les ont offensés, par exemple, ou alors en accueillant sans conditions l’étranger ou même en luttant contre l’injustice… Le baptême n’a pas d’âge. Il fait sens à tout âge et c’est pourquoi notre église baptise tous ceux qui le demandent, en les accompagnant dans cette démarche : soit par une catéchèse d’enfants, soit par une catéchèse d’adultes.