
Quels ministères pour demain ? (1/2)
Un contenu proposé par Dans les pas d’un Autre
Publié le 10 janvier 2018
Auteur : Claire Sixt-Gateuille
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Il faut d’abord noter que l’Église anglicane n’a pas la même ecclésiologie que nous, ce qui se sent dans sa façon de travailler la question de la place des prêtres anglicans dans l’Église. De même le contexte est très différent, c’est une Église qui fut majoritaire et qui reste bien implantée et reconnue socialement et politiquement. Aussi ce que je vais présenter ici n’est pas une méthode à appliquer en « copier-coller » dans notre Église, mais une visite en terre étrangère – mais amie – qui peut nous intéresser, nous questionner, nous déplacer, ou raisonner avec certaines de nos réalités.
J’ai dégagé quatre axes de ce que j’ai vu ou lu dans cette Église. J’en présente un aujourd’hui, les autres viendront dans les prochains jours :
1. Les Églises ont besoin de ministres appelés… et donc de communautés qui les appellent
L’individualisation pousse les Églises d’Europe occidentale à compter principalement sur la vocation interne que Dieu suscite dans le cœur de certains, et à ne faire intervenir la vocation externe que dans un deuxième temps, dans le processus de « sélection » juste avant l’entrée dans le ministère. Du coup, on a des vocations de personnes qui ressemblent à nos paroissiens : d’une certaine maturité – donc souvent d’un certain âge – qui se sentent bien dans l’Église telle qu’elle est, avec ses codes et sa culture. Les exceptions viennent de paroisses qui travaillent ouvertement la 2e dimension de la vocation, la vocation externe, avant même le début des études de théologie. Et c’est un des axes de travail actuels de l’Église d’Angleterre : multiplier les lieux de discernement personnel, mais aussi les occasions de discernement collectif, en particulier sur des temps longs. […]