Résistance des religions
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Publié le 26 novembre 2015
Auteur : Serge Soulié
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Dés qu’il fut au pouvoir, Napoléon, demanda aux Juifs de mettre leurs habitudes et leurs traditions en conformité avec le droit commun français. Pour se faire, il convoqua en 1807 la cour suprême juive appelée « grand Sanhédrin ». Pour répondre à la demande de l’Empereur, celle-ci déclara que la loi divine contenait des dispositions religieuses et des dispositions politiques. Si par nature, les premières sont absolues et indépendantes des circonstances et du moment, les secondes destinées à régir le peuple d’Israël lorsqu’il était en Palestine, ne sont plus en adéquation avec la situation française et peuvent être modifiées. C’est ainsi par exemple que la polygamie fut interdite, le passage pour les mariages devant un officier civil obligatoire, la France considérée comme sa patrie devant être servie et défendue.
Aujourd’hui des imams proposent une démarche à peu près identique en acceptant, pour ce qui est de la religion musulmane que ce qui relève du politique et de l’éthique puisse changer et correspondre à la modernité française. Les dogmes et les traditions restants absolues et intouchables. Telle était la position de l’imam de Bordeaux lors d’une émission de télévision. C’est alors que le philosophe Abdenour Bidar, après avoir exprimé toute sa reconnaissance à l’imam pour son esprit d’ouverture et son souci d’adapter l’islam aux situations nouvelles, lui fit remarquer que les dogmes devaient aussi pouvoir évoluer si l’on voulait donner tous les droits à la conscience celle-ci permettant à chacun de se déterminer. […]