Le programme d’éducation à la sexualité dans les écoles sera-t-il adopté d’ici la fin de l’année ? Probablement non. Six syndicats de l’Éducation nationale réclament l’examen du projet de loi avant la fin du mois de décembre 2024, rapporte Le Figaro qui cite l’AFP. Cette demande fait suite à la censure du gouvernement Barnier qui bouscule les calendriers politique et législatif.
Puisqu’à l’heure actuelle, le projet de loi en concertation depuis le mois de mars dernier, et désormais porté par la ministre de l’Éducation démissionnaire, Anne Genetet, pourrait ne pas être examiné à temps pour une inscription dans la loi en 2025. Le texte devait être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), précise la source, en vue d’une publication pour la prochaine rentrée. Mais les syndicats ont récemment appris que cette présentation a été annulée après la censure du gouvernement Barnier.
Une lettre adressée à Anne Genetet
Depuis, les six syndicats (FSU, l’Unsa, la CFDT, la CGT Educ’action, le Snalc et Sud Éducation) ont écrit au ministère de l’Éducation nationale pour réclamer un report de l’examen du texte au 17 décembre : « Nous souhaitons qu’un CSE soit convoqué le 17 décembre et n’examine que le programme d’Evars ». Mais, selon Le Figaro, la tenue de cette réunion a peu de chances d’aboutir au vu de l’instabilité politique actuelle et de l’importance du sujet traité.
Par ailleurs, le statut démissionnaire de la ministre Anne Genetet lui empêche de « publier l’arrêté instaurant les nouveaux programmes » pour la rentrée 2025/2026, précise la source. À ce propos, les syndicats ont déclaré que « la démission du gouvernement doit amener le ministère à suspendre toute décision qui brusquerait une nouvelle fois la communauté éducative ».
Pour rappel, le programme d’éducation à la sexualité à l’école est vivement critiqué par les organisations conservatrices (Syndicat de la Famille et SOS Éducation), certains parlementaires LR et même le ministre délégué à la Réussite scolaire Alexandre Portier. Ce dernier avait dénoncé une part trop importante de « théorie du genre » dans le texte actuellement en examen.