
Retrouver la confiance
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Publié le 9 mars 2015
Auteur : Marie Lefebvre-Billiez
Quand il travaillait à l’Armée du Salut en tant qu’éducateur, Jacques Lecomte, devenu depuis docteur en psychologie, a été amené à prêter de l’argent à plusieurs reprises, sans toujours être remboursé. « Mais ça m’est aussi arrivé plusieurs fois de recevoir quelques semaines plus tard un mandat ou du liquide, avec un mot de remerciement. Bien sûr, quelquefois, ma confiance n’a pas été respectée, parfois, je me suis fait avoir, mais cela ne pèse rien face aux gens que j’ai pu aider. Si j’avais arrêté dès le début, je n’aurais pas eu la satisfaction d’aider les autres. »
Le deuil du dû
Jacques Lecomte est depuis devenu l’un des farouches partisans de la « psychologie positive » (1), l’étude de tout ce qui va bien, plutôt que celle des dysfonctionnements. Parmi les notions qui lui tiennent à cœur, la confiance. « C’est le choix de prendre un risque pour l’avenir. » Une sorte de pari, donc, mais qui ne naît pas ex nihilo : « La confiance se construit avec l’expérience passée, c’est donc un pari qui a une certaine raison d’être et une relative solidité. » Elle se nourrit d’indulgence et de deuxième chance, et consiste à ne pas réduire la personne à un acte passé décevant. Certes, « l’acte nous a déplu, mais la personne n’est pas cet acte, on peut donc faire confiance à l’avenir ». […]
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