
17 juillet 1897. « L’Hymne » de Kipling
Un contenu proposé par Un jour dans l'histoire
Publié le 17 juillet 2020
Auteur : José Loncke
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L’Hymne après l’office (« Recessional ») est entonné par le clergé et le chœur lorsqu’ils quittent en procession le sanctuaire à la fin d’une office anglican. C’est le nom d’un poème de Rudyard Kipling (1865-1936). Il le composa à l’occasion du Jubilé de diamant de la reine Victoria en 1897 et il le publia le 17 juillet 1897dans le London Times.
Il entendait rappeler les responsabilités qu’impliquait la possession d’un empire.
Le poème est une prière. On ne saurait négliger le rôle de l’hymnologie protestante avec son sens des allitérations et ses effets d’entraînement : « J’ai trois générations de pasteurs wesleyens derrière moi », aimait à dire Kipling.
Le poème décrit le destin qui frappe mêmes les personnes, les armées et les nations les plus puissantes, et qui menaçait particulièrement l’Angleterre de l’époque : laisser tomber la foi chrétienne pour le blasphème. La prière implore Dieu afin « d’éviter que nous oubliions » («nous» c’est l’Angleterre) le sacrifice du Christ, l’humilité et la repentance.
Le poème va à l’encontre de l’ambiance triomphaliste du temps. Il procure au contraire un rappel bienvenu de la nature transitoire de la puissance impériale britannique.
Dans son poème, Kipling fait valoir que la vantardise et le chauvinisme, les défauts dont il avait été souvent accusé, étaient inappropriées et vains à la lumière de Dieu qui ne change pas.
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