
Amama
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Publié le 15 juin 2016
Auteur : Maguy Chailley
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Très beau film qui émeut sans tomber dans le pathos. Dans cette ferme du pays basque où la transmission de la terre se fait, dans la famille, de génération en génération, la terre ne doit pas être divisée. Se joue alors le drame de la fuite des enfants vers la modernité et le refus qu’ils opposent à un destin tout tracé par la famille. Celui qui avait été désigné pour hériter s’en va. Son frère aîné, à qui avait été refusée la perspective de l’héritage car jugé trop mou par son père, est déjà parti. Sa sœur reste, écartelée entre la fidélité à ses parents et sa passion pour la photo et l’art visuel. Elle tente de convaincre ses parents, son père en particulier, de renoncer à un travail rude et dépassé. Le conflit entre eux se concrétise à travers des petites choses aux yeux d’Amaia (le ramassage des pommes, le dressage du chien…) mais fondamentales pour son père. Celui-ci finira par la chasser, visiblement incapable de l’écouter, après avoir commis l’acte symbolique de cette expulsion : il abat l’arbre qui avait été planté à sa naissance, comme il l’avait fait pour chacun de ses enfants. Ces arbres étaient le signe du destin qui leur avait été assigné : chacun des troncs de ces arbres avait été peint d’une couleur différente : rouge pour la passion et le courage ; noir pour la rébellion ; blanc pour la paresse et la légèreté. […]