C’était il y a un an : le 30 juin 2021, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) lançait son plan “Action !”, rappelle Télérama. Objectif : réfléchir à une politique publique de transition écologique pour le secteur à travers un panel de quatorze salles de cinéma représentatif de l’ensemble du secteur (multiples ou mono-écran, privé ou associatif, circuits ou indépendants).

Les résultats de cet audit viennent d’être récemment publiés. Conclusions : il existe d’immenses disparités de consommation d’énergie selon la taille ou la date de construction des établissements. Et, d’après l’hebdomadaire culturel, le chauffage, la ventilation et la climatisation représentent 69% des dépenses énergétiques. Les projecteurs, quant à eux, comptent pour 16% des dépenses. L’empreinte carbone, liée à la mobilité des spectateurs, notamment pour les cinémas situés en périphérie des villes, est également une problématique à prendre en compte.

Un vaste chantier

Ainsi, les défis à relever pour les salles de cinéma son nombreux et de taille. Déjà, un “décret tertiaire” oblige les bâtiments, dont les activités sont liés au secteur tertiaire, à atteindre 40% d’économies d’énergies d’ici 2030. Et 60% d’ici 2050. Les cinémas de plus de 1000 m2, soit ceux qui disposent de plus 300 fauteuils, sont concernés. Ils représentent 47% du parc français et 90% des entrées.

Comme l’écrit Le Monde, un autre décret prévoit que ces bâtiments soient équipés de systèmes d’automatisation et de contrôle pour leur chauffage et la climatisation. En définitive, le chantier est vaste, alors que les cinémas sortent à peine la tête de l’eau, après les confinements successifs et la baisse de fréquentation des salles qui ont plongé certains exploitants dans une crise des difficultés économiques sans précédent. Pour réaliser au mieux cette transition écologique, “il faudra mettre les collectivités locales dans la boucle”, indique au Monde Olivier Henrard, directeur général délégué du CNC.