Le souci des cantates du compositeur allemand est qu’elles parlent peu aux non germanophones. De là est venue l’idée de la paroisse de Béthanie de proposer à la lecture ces œuvres traduites en français dans le cadre de temps de méditation plus larges. On découvre alors leur immense richesse sur le plan théologique et spirituel, précise la pasteure Esther-Mélanie Boulineau. L’œuvre musicale n’est pas oubliée puisque pour commencer, les participants sont invités à écouter une partie de la Cantate.

Le « cinquième évangéliste »

Ces temps de méditation sont conçus comme des études bibliques. Chacun est appelé à réagir sur le texte traduit. Ils peuvent aussi exprimer leur ressenti, explique Esther-Mélanie Boulineau, ce que le travail d’écoute, de réflexion leur a apporté. Jean-Sébastien Bach est surnommé le « cinquième évangéliste ». L’expression de son écriture musicale rejoint et exprime le sens du texte biblique. Il a le souci de partager avec l’auditeur, ses émotions religieuses nées de la méditation de la Bible.

Il loue et célèbre Dieu, tant par les instruments que par la voix humaine. La foi naît de l’audition, écrivait l’apôtre Paul aux Romains (10.17). Pour le Cantor de Liepzig la musique ne remplit pas seulement une fonction culturelle, mais s’adresse à la personne, surtout à son cœur. À l’audition de ses Passions, cantates, motets, arias et autres, ceux qui écoutent deviennent priants. Comme l’enseignait Thomas d’Aquin, rien ne peut atteindre l’intelligence sans passer par les sens. Ainsi, une cantate pourrait se définir comme un cheminement spirituel en musique. Elle a pour objectif de nous faire sentir le texte biblique qui la sous-tend. Ce chemin la paroisse de Béthanie vous propose de l’emprunter un samedi par mois de 14h à 15h30.

Rendez-vous au Temple de Béthanie, 185 rue des Pyrénées, 75020 Paris