
Mr. Turner
Un contenu proposé par Pro-Fil
Publié le 24 décembre 2014
Auteur : Alain Le Goanvic
Lire directement l’article sur Pro-Fil
Ce sont les dernières années d’existence du peintre. Sa réputation est bien établie, c’est un très grand aquarelliste, peut être un précurseur de l’impressionnisme. Il est jalousé et ses toiles se vendent. L’entreprise de Mike Leigh était risquée, mais le personnage génial est remarquablement interprété par Timothy Spall qui a remporté le Prix d’Interprétation à Cannes 2014.
Que voyons-nous de cet homme qui a laissé à la postérité l’empreinte du génie et légué tous ses tableaux à l’État ? Un physique lourd et pesant, le visage ingrat et atteint par le manque de soins, des relations très distantes et hostiles avec son ancienne femme et ses deux filles, un penchant sexuel pulsionnel avec sa servante qui lui est totalement soumise, un contact empesé ou difficile avec ses illustres contemporains : l’écrivain Thackeray, le peintre Constable, un peintre raté Haydon, Ruskin le poète et grand critique d’art qui a beaucoup défendu le style de Turner, dans une Angleterre victorienne pleine de préjugés.
En fait, Mike Leigh a su rendre l’atmosphère de l’époque, mais il ne montre guère le créateur à l’œuvre. Peu d’émotion dans le récit. L’intérêt du film est de montrer la recherche passionnée des beautés de la nature, qui s’offrent au regard de l’artiste. […]