
Noah, bon et mauvais à la fois
Un contenu proposé par Christianisme Aujourd'hui
Publié le 21 avril 2014
Auteur : Jérémie Cavin
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On se demandait comment un réalisateur hollywoodien non-chrétien allait rendre compte d’un récit biblique aussi important. L’enjeu est double, finalement: Noah est-il fidèle à la Bible au niveau de la trame? Les valeurs qui en ressortent sont-elles conformes au message biblique? Analyse.
Un film de 2h15 pour retracer quatre chapitres de la Bible? On devait nécessairement s’attendre à certaines libertés de la part du réalisateur, pour «meubler» un peu. Nous y reviendrons. Mais on était aussi en droit d’espérer que le film soit au moins fidèle aux grandes lignes du récit. Si le déluge n’avait été qu’une poussive tempête locale ou si 200 personnes étaient entrées dans l’arche, on aurait pu à juste titre crier au loup. Mais sur ce point, le réalisateur Darren Aronofsky n’a pas failli. La perversion de l’humanité, la construction de l’arche et l’entrée des animaux, le récit du déluge avec ses conséquences: ces éléments sont présents. Même certains faits qui relèvent presque du «détail» n’ont pas été oubliés, à l’image de la colombe qui revient avec une feuille d’olivier pour signaler le retour des beaux jours.
Des variantes plus ou moins crédibles…
Mais les ajouts et les «variantes» ne manquent pas non plus… Un Mathusalem en vieux sage aux pouvoirs magique, adepte de baies sauvages. Des géants de pierre, version Le Hobbit, sortes d’anges déchus à la quête d’une rédemption.
Une relique héritée du jardin d’Eden. Ces éléments ne changent cependant pas le sens général de l’histoire, ils font plutôt partie de l’enrobage. Par contre, Darren Aronofsky franchit une étape supérieure en romançant des personnages dont la Bible ne dit quasiment rien. […]