
Fukushima, cinq ans après
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Publié le 21 mars 2016
Auteur : Jean-Noël de Bouillane de Lacoste
Alors que la presse internationale marque le cinquième anniversaire du tsunami et de l’accident nucléaire de Fukushima (11 mars 2011), le contraste est grand entre l’émotion qui subsiste dans le monde et la sérénité affichée par la plupart des États nucléaires.
On a présents à l’esprit les 15 900 morts, les 2 500 disparus, moins peut-être les quelque 100 000 personnes invitées à quitter en quarante-huit heures les alentours de la centrale et vivant, aujourd’hui encore, dans des logements provisoires. Le gouvernement japonais voudrait les voir rentrer chez elles. Mais la peur des radiations en retient beaucoup. Un expert a évalué il y a deux ans le coût de la catastrophe à la somme faramineuse de 80 milliards d’euros, soit 36 milliards pour l’indemnisation des survivants, 26 milliards pour la décontamination de la zone (qui a déjà bien commencé), et 15,8 milliards pour la décontamination des centrales – opération qui pourrait, il est vrai, prendre quarante ans.
Les problèmes inhérents aux réacteurs nucléaires et l’extrême difficulté de gérer des accidents comme celui de Fukushima ont provoqué une réaction de rejet en Allemagne, où il a été décidé de renoncer à l’énergie nucléaire à terme, et bien sûr au Japon, où tous les réacteurs ont été arrêtés en septembre 2013. Le Premier ministre actuel, Shinzo Abe, qui considère que son pays ne peut se passer du nucléaire, a décidé de relancer deux réacteurs dans l’ouest du pays. Un tribunal vient de le lui interdire « pour des raisons de sécurité ». […]
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