Ce sont les femmes qui organisent cette journée de prière. Une fois par an, cette année le 2 mars, elles prient avec et non pour les habitants d’un pays. Cette année, rendez-vous a été pris avec les femmes du Suriname.

Au commencement, il y a l’engagement de femmes issues de toutes confessions chrétiennes (femmes de l’Armée du Salut, des Églises catholique romaine, luthérienne, méthodiste et réformée). Ce mouvement organise chaque année, dans le monde entier, le premier vendredi de mars, une Journée de prière. Cette année, le titre en est Voilà, c’était très bon.

Une idée qui vient de loin…

Les femmes du Suriname font entendre leurs voix pour rappeler que les êtres humains sont responsables de la Création de Dieu et que leur devoir est d’en prendre soin. Le texte de la Bible qu’elles ont choisi, Genèse 1.1-31, encourage à faire une pause et à méditer sur le miracle de la Création.
Le Suriname est un petit état, grand comme un tiers de la France, situé au nord-est de l’Amérique latine, constitué à 90 % de forêt tropicale à la biodiversité spectaculaire. Mais les femmes surinamaises partagent leurs inquiétudes et leurs préoccupations face à l’avenir de leur pays et de la planète toute entière : les changements climatiques, le réchauffement. Elles attirent l’attention sur la nécessité absolue de sauvegarder la Création. Pour elles, notre dignité vient simplement de l’amour de Dieu et le Créateur nous tient responsables de la sauvegarde de l’environnement et de tout ce qui vit sur terre. Elles rappellent que la signature par plus de 180 pays de l’accord sur le changement climatique doit maintenant s’accompagner de faits, tant de la part des gouvernements que des particuliers.

Reprise dans nos Églises locales

Des groupes sont au travail un peu partout en Région parisienne : Champigny, Cergy-Pontoise, Enghien… Dans l’Essonne, la pasteure Sook-Hee Youn (EPUdF de la Vallée de l’Orge) explique : La liturgie œcuménique a été préparée par des femmes des Caraïbes, appartenant à toutes les confessions chrétiennes du département (protestantes, catholiques, évangéliques et orthodoxes, avec la paroisse de Sainte-Geneviève-desBois. La célébration aura lieu à 20h à l’Église évangélique libre. Il s’agit de développer des résolutions résumées en 10 commandements en lien avec le respect de la Création : Arrêtons l’eau quand nous nous savonnons sous la douche, récupérons l’eau froide en attendant que l’eau chaude arrive, utilisons des produits naturels (vinaigre blanc, bicarbonate, amidon), achetons les fruits de saison…

À Rueil, la JMP 2018 sera célébrée au temple de l’EPUdF à 20h30. Préparée par un groupe œcuménique de femmes rueilloises, la célébration permettra de mieux connaître le Suriname, de prier avec le monde entier et de goûter des spécialités locales. La responsable de ce groupe œcuménique, Claire Herrenschmidt, précise avec enthousiasme : Après avoir été simple participante, j’ai pris en charge depuis quelques années l’organisation de cette célébration annuelle, chaque fois en lien avec un pays que nous ne connaissons pas bien. Il faut aller à la pêche aux traditions locales, trouver si possible une ou des femmes du pays concerné afin de raconter la vie de ces femmes, trouver des animations en lien avec elles. Les réunions de préparation permettent de cheminer ensemble, entre femmes. Cette année, il sera demandé aux participants à la soirée d’écrire sur une feuille découpée en forme de tortue sa contribution à un geste de sauvegarde de la Création. Ainsi, chacun se sentira-t-il concerné.