
Mémoires brésiliennes
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Publié le 10 avril 2014
Auteur : Thomas Ferenczi
Plusieurs centaines de personnes, mortes ou disparues, en seront les victimes, sans compter les quelques milliers d’opposants emprisonnés et torturés. L’actuelle présidente de la République, Dilma Rousseff, subira elle-même des tortures avant d’être jetée en prison pour son appartenance à une organisation clandestine. Le souvenir de ces « années de plomb » reste vivace au Brésil. Le cinquantième anniversaire du putsch de 1964 les remet au premier plan de l’actualité.
La société brésilienne se divise sur l’attitude à adopter à l’égard de ce passé qui continue de hanter les familles meurtries et d’entretenir la méfiance d’une partie de la population envers l’armée. La presse se fait l’écho des débats qui opposent les partisans du « devoir de mémoire » à ceux qui veulent tourner la page au nom de la paix civile et qui vont parfois jusqu’à justifier la « révolution » de 1964 au nom de la lutte contre le communisme. C’est une véritable bataille des mémoires qui se livre aujourd’hui autour de cette période de l’histoire du Brésil, le seul pays d’Amérique latine qui n’ait pas encore réglé ses comptes avec ses années noires. […]
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