
Réfugiés syriens : un accueil mesquin
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Publié le 13 novembre 2013
Auteur : Fériel Alouti
Cet été déjà, le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, António Guterres, tirait la sonnette d’alarme. « Il est désormais crucial que l’Europe montre l’exemple », déclarait-il, concernant l’accueil des réfugiés syriens, lors d’une réunion à Vilnius. Car si les pays de l’Union européenne ont demandé à la Turquie, dès le début du conflit, de garder ses frontières ouvertes pour laisser passer les réfugiés, ils n’en ont pas moins fermé les leurs. Plus de 97 % des 2,3 millions de Syriens ayant fui leur pays n’ont ainsi pas trouvé refuge en Europe mais chez leurs voisins libanais, jordaniens ou encore égyptiens. Pour Amnesty International, « les dirigeants européens devraient avoir honte du nombre scandaleusement faible de réfugiés syriens qu’ils sont disposés à accueillir ».
Pourtant, en septembre dernier, la France, qui envisageait alors d’intervenir militairement en Syrie, avait promis d’encourager l’accueil des réfugiés. « Nous allons entrer en contact avec l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et apatrides, ndlr] pour faire en sorte qu’il y ait davantage de réfugiés. Je le dis, nous allons vers un accueil plus large de toute une série de familles qui ont une attache en France », avait ainsi affirmé Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. […]
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