Il revient au pouvoir, cinq ans après l’avoir perdu. Dimanche 15 mai, la Somalie a élue, pour la seconde fois, Hassan Cheikh Mohamoud à la présidence, rapporte Le Monde. Le scrutin était placé sous haute sécurité : le pays est en proie à l’insurrection des islamistes radicaux Chabab et fait également face à la famine.

Président entre 2012 et 2017, Hassan Cheikh Mohamoud a pris sa revanche contre le président sortant, Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmaajo. En effet, ce dernier l’avait battu il y a cinq ans. “Il est vraiment louable que le président soit ici à mes côtés, nous devons aller de l’avant et jamais en arrière, nous devons panser nos plaies”, a déclaré le nouveau président, immédiatement investi, en évoquant son prédécesseur. Et d’ajouter : “Ne perdons pas de temps sur le passé (…). Au lieu de cela, nous travaillerons à un bel avenir, et je mettrai en œuvre mon slogan de campagne, qui est ‘Une Somalie pacifique, en paix avec le monde’.

Situation sécuritaire fragile

Le président sortant, Farmaajo, a promis d’être solidaire : “Je salue mon frère ici, le nouveau président Hassan Cheikh Mohamoud, et lui souhaite bonne chance face à l’énorme tâche qui l’attend.” C’est aussi une première, remarque RFI : jamais dans l’histoire politique du pays un président n’avait effectué de second mandat en Somalie.

Son premier mandat avait été marqué par des avancées sur le plan sécuritaire face aux islamistes radicaux. C’est d’ailleurs l’un des défis majeurs que ce nouveau président doit relever, estime RFI. Alors que le vote débutait, des explosions ont retenti près de l’aéroport de la capitale Mogadiscio, signe que la situation sécuritaire reste fragile dans ce pays.