
Tourmente « démocratique » en Ukraine
Un contenu proposé par Réforme
Publié le 29 mars 2015
Auteur : Philippe Kabongo-Mbaya
Des lendemains de la « révolution orange » qui déchantent.
Le scrutin qui vient d’avoir lieu dans le deuxième pays de l’Europe du point de vue de la superficie n’est pas un événement négligeable. Aux portes de l’Europe et rêvant d’en être un membre de plein droit, l’Ukraine incarne pourtant une position indéfinissable entre sa réalité d’ancienne république soviétique, largement minée par l’autoritarisme politique, la corruption, les réseaux mafieux, mais également ses potentialités et sa croissance économique, il y a peu encore à deux chiffres. L’Ukraine, c’est aussi une société civile en mouvement, une opposition démocratique dynamique et l’influence considérable du modèle européen dans l’imaginaire collectif. L’Ukraine de la « révolution orange », dont l’égérie Ioulia Timochenko, continue de moisir en prison !
Viktor Ianoukovitch, qui tient les rênes du pays, a fait ce que font tous les dictateurs sous pression : autoriser les élections avec une idée claire sur la manière de les organiser et, surtout, de ne pas les perdre. Cette situation est, hélas, bien connue : elle consiste à gouverner un pays par défi. Résultat ? Monsieur Ianoukovich et son Parti des régions l’ont emporté avec, semble-t-il, 33,27 % contre 23 % attribués à l’opposition Batkivchchina et 14 % aux communistes. Emprisonnée, la pasionaria de l’opposition a entamé une grève de la faim en protestation contre la falsification généralisée du scrutin. […]
Poursuivez votre lecture gratuitement sur le site de Réforme