
Transition politique douce en Tunisie
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Publié le 8 décembre 2014
Auteur : Thomas Ferenczi
Ce pays qui fut il y a quatre ans le précurseur du « printemps arabe » est aussi celui qui, à la différence de ses voisins déchirés par des guerres intestines, organise aujourd’hui dans la transparence, par la voie des urnes, une transmission du pouvoir paisible et ordonnée. Deux grandes forces s’affrontent, incarnées par deux des hommes clés de la transition démocratique, Béji Caïd Essebsi, 88 ans, ancien ministre de Bourguiba, qui fut pendant quelques mois Premier ministre après le départ de Ben Ali, et Moncef Marzouki, 69 ans, président sortant, infatigable militant des droits de l’homme sous l’ancien régime, élu à la tête de l’État il y a trois ans par l’Assemblée constituante avec l’appui du parti islamiste Ennahda.
La ligne de partage entre les deux candidats est leur attitude à l’égard des islamistes. Chef de file de la formation Nidaa Tounès (L’Appel de la Tunisie), Béji Caïd Essebsi a réussi à rassembler tous ceux qui voulaient mettre fin au gouvernement du parti islamiste Ennahda, porté au pouvoir en 2011 au lendemain de la chute de Ben Ali. Il peut se réjouir d’avoir rééquilibré le paysage politique en constituant, face aux islamistes, une force laïque devenue majoritaire. […]
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