
Triangulaires chypriotes
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Publié le 11 janvier 2015
Auteur : Sébastien de Courtois
La crise chypriote a mis en exergue cette étrange triangulaire Bruxelles-Nicosie-Moscou. Ce qui est bien étrange pour un pays d’Europe orientale, voire proche-orientale suivant la position géographique que l’on retient. Chypre est membre de l’Union européenne depuis 2004, sa partie grecque du moins, c’est-à-dire le centre et le sud de l’île. L’autre partie, le Nord-Est, est sous occupation turque depuis 1974, une présence illégale et non reconnue par la communauté internationale. Les deux parties de Chypre ne se reconnaissent pas diplomatiquement, ce qui est un paradoxe, sinon une anomalie.
Le grand voisin – la Turquie – est complètement étranger à la crise actuelle. Du moins dans la considération que l’on en fait dans la presse turque pour qui le problème n’existe pas. Il n’y a pas eu de déclarations officielles du gouvernement, à part les commentaires techniques du ministre de l’Économie, Ali Babacan, lors d’un déplacement en Finlande dimanche dernier : « La méthode appliquée à la crise chypriote grecque est nécessaire mais elle est mauvaise sur le principe. » Peut-être faut-il y voir là une volonté de ne pas rajouter de l’huile sur le feu régional au moment où la Turquie vient officiellement de se réconcilier avec Israël. […]
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