
Une déclaration sur le génocide arménien
Un contenu proposé par Le Levant
Publié le 8 avril 2015
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Le pasteur alsacien Paul Berron avait été témoin direct de ces terribles souffrances et il a établi son œuvre d’aide à Alep en 1922. Depuis, ce travail de solidarité entre chrétiens orientaux et occidentaux s’est poursuivi et étendu.
En 1995 à Kessab, Syrie, tous ceux qui ont poursuivi et étendu l’œuvre du pasteur Berron se sont réunis en un Fellowship, formant une communauté où des Libanais, des Syriens, des Iraniens, des Suisses, des Hollandais et des Français se retrouvent sur un pied d’égalité.
Vingt ans après la création de ce Fellowship, notre communauté souhaite faire mémoire du génocide arménien et des massacres d’Assyro-Chaldéens, commencé le 24 avril 1915 et commis il y a un siècle. Jusqu’à aujourd’hui, le gouvernement turc nie l’existence de ce génocide.
Nous ne sommes pas animés par un esprit de vengeance ou de revanche et nous saluons le travail de tous ces citoyens turcs, journalistes, philosophes, historiens, qui ne veulent plus occulter ces pages sombres de l’histoire de leur pays.
Lorsqu’un groupe, un gouvernement, une association veulent supprimer une communauté humaine du seul fait de son identité religieuse, culturelle, ethnique, il y a génocide. Et c’est le pire des crimes contre l’humanité. Car lorsqu’une partie de l’humanité décide qu’une autre partie n’a pas sa place dans ce monde, toute l’humanité est attaquée, niée dans son unité anthropologique. Notre foi chrétienne nous donne la conviction que tout être humain est créé par Dieu, que le Christ a donné sa vie, qu’il est mort et ressuscité pour cet être humain qui est donc appelé à vivre une vie en plénitude, qui peut recevoir le pardon , qui est aimé. Il n’appartient pas à l’homme de décider que certains de ses semblables sont indignes de vivre ou d’exister ! […]