
Vladimir Poutine, l’homme fort de Russie
Un contenu proposé par Réforme
Publié le 25 janvier 2015
Auteur : Philippe Schaller
Respecté, craint ou admiré, Vladimir Poutine ? Peut-être tout cela à la fois. Le président russe a été désigné homme le plus puissant en 2013 par le magazine Forbes. Puissant à l’international et dans le giron russe : l’homme étouffe l’Ukraine en lui coupant le gaz et revient en sauveur, avec un cadeau à 11 milliards d’euros. Puissant surtout dans son pays, à la faveur d’un peuple reconnaissant. Comme en atteste Philippe Comte, maître de conférences en langue et civilisation russes contemporaines à l’université Paris-Panthéon-Sorbonne : « Les Russes sont pragmatiques, ils comparent leur situation à la période soviétique ou à la gabegie de la période Eltsine. Et le bilan de Poutine au cours des treize dernières années est plutôt positif. Il a libéré la capacité d’entreprendre, mis fin à la criminalité galopante, permis l’éclosion d’une classe moyenne. »
Celle-ci s’enrichit, voyage, achète appartement et voiture. Le « succès » de l’homme fort de Russie tient à sa réussite dans la relance de l’économie, aussi et surtout à sa capacité à remettre de l’ordre après le chaos des années 90.
Mais lorsque la croissance est en berne, le modèle s’effrite. « Il a été l’homme du moment en 2000 [son premier mandat, ndlr], celui qu’attendaient les Russes, analyse Philippe Comte. Il a été reconduit car il avait fait du bon boulot. Mais la société a mûri, et la génération Poutine rejette petit à petit son père. »
Poursuivez votre lecture gratuitement sur le site de Réforme