Marc a été le directeur des Œuvres de Saint-Jean de 2007 à 2020. À 55 ans, il change de ministère. Dans ce nouveau ministère, Marc veut mettre l’accent sur trois choses. Pour lui, il est évident que le partage des nouvelles de l’Église et du monde reste primordial. Mais il faut aller plus loin avec la formation et le soutien des Églises locales qui sont confrontées aux changements de ce monde, devenu très réactif et très rapide. Selon lui, « l’Église doit trouver de nouvelles manières de parler au monde. S’ouvrir aux nouveaux supports de communication lui permettra de s’adapter au monde d’aujourd’hui ». Le papier, internet et les réseaux sociaux facilitent des liens intergénérationnels.

Les défis qu’il se donne

L’Église est une et indivisible, y compris dans les générations. Mais les pratiques et les besoins sont différents d’une génération à l’autre. Le défi est de permettre que chacun vive l’Église sans qu’elle devienne « son » Église. « Ne pas juxtaposer des Églises segmentées, mais apprendre à vivre ensemble et favoriser l’unité de l’Église et son orientation vers un témoignage fondé sur la Parole. L’Église de Jésus-Christ est traversée par des courants, des manières de faire, despôles de convictions, qui vont accorder plus d’importance à un point de la Trinité. Ces sensibilités ne s’excluent pas, mais vivent dans un même espace : l’Église de Jésus-Christ ». D’où l’ importance d’alimenter sans cesse la soif de se parler, de partager, de se reconnaître frères et sœurs. Il est urgent de promouvoir l’agilité des réponses aux enjeux de ce monde. Notre monde est mobile, instable, changeant. Il s’émeut et suit des modes, risquant de perdre le sens profond des choses dans l’immédiateté. La communication permet de projeter des idées comme en publicité. Elle est aussi une possibilité de laisser la parole à l’autre, en espérant que l’Autre passe avec.

Sa vision pour ce ministère

Le journal et l’informateur doivent favoriser l’adaptation de l’Église pour la soutenir dans ses réponses, ses témoignages et la Parole qu’elle véhicule. Leur rôle est de soutenir et d’accompagner les interrogations personnelles des lecteurs. Dans le monde actuel, il y a un accroissement des questions posées à la religion pour répondre aux problèmes du monde, ainsi qu’une critique de la religion par une partie de la population. Des blogs se créent pour alimenter le débat, éclairer, proposer des pistes de réponses. « Selon moi, il faut éviter de coordonner ces réponses, mais au contraire, les promouvoir, en informer et établir des liens ». L’Église est en train d ’évoluer, notamment avec les suites de la pandémie Covid-19. Les manières de célébrer le culte ou la catéchèse ont été modifiées. « Le rôle de l’informateur est de faciliter l’accouchement de l’Église de demain, en proposant aux paroisses des temps de retour sur expérience et de mise en perspective. Mon projet personnel, s’il existe, est avant tout intérieur. Travailler la transparence à la Parole, l’écoute, l’analyse, la méditation, la mise en perspective. À l’image du corps d’un violon, le ministère fait résonner et transmet une Parole qui ne lui appartient pas. Pour moi qui suis mélomane, il s’agit d’entendre au mieux les vibrations, les sonorités du monde et d’y rechercher les éléments d’une harmonie ».