
Disparition de l’homme politique protestant Michel Rocard
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Publié le 4 juillet 2016
Pour le dire franchement, la philosophie m’avait rebuté. La façon dont elle me fut présentée ne me fut pas personnelle. Il ne peut y avoir de personnel là-dedans que par les biais de ma propre saisine, omissions, amputations, incompréhensions et caricature incluses. L’absolu était trop envahissant dans cet univers. Le bien, le mal, la raison, la vérité, la transcendance même, qui elle aussi est concept avant d’être révélée, ce qu’il y a d’illimité dans tout cela m’apparaissait presque inhumain.
Au contraire, très tôt, le double tropisme de ma propre vie, la politique et l’économie, me fit vivre dans un univers où l’absolu ne se rencontre pas, où tout est partiel, limité, précaire, où le seul art de vivre ensemble suppose la négociation donc le compromis avec la dangereuse incertitude concernant la frontière entre le compromis et la compromission. […]
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