D’abord à propos du rapport Sauvé paru en octobre. La parole se libérerait, mais l’ampleur du phénomène est apparue au grand jour. Mes prières vont d’abord à toutes les victimes, recensées ou non. C’est vers elles que vont mes pensées, avant que je ne m’interroge sur les raisons de pareils crimes. Voici des dérives profondes, voici une négation de l’être humain, en devenir dans le cas des enfants. Nous sommes tous concernés, dont les ministres du culte, par la fonction et l’autorité qu’ils exercent, par l’accompagnement des personnes, par le devoir de ne pas se rendre complices.

En deuxième lieu émergent les conséquences de l’épidémie du Covid-19 qui n’est pas terminée. Les tensions personnelles, les angoisses, l’inquiétude pour l’autre, le surcroît de travail… font maintenant apparaître des fatigues psychiques qui s’expriment au travers d’un grand épuisement et de nombreuses faiblesses. Je continue à croire que Dieu est notre refuge et notre repos.

Enfin, le procès des attentats du 13 novembre nous rappelle qu’en 2015, notre Église était en synode. À la date anniversaire, nous serons de nouveau en synode. Là aussi, mes pensées vont à toutes les victimes et le récit des rescapés est bouleversant. Personne n’est à l’abri des manifestations de haine et de violence, aveugles ou non, qui frappent nos sociétés. La non-violence est notre seule réponse.

Face à tout cela, que notre communion se renforce, que notre prière se poursuive et que notre enracinement en Christ s’affermisse.