
La danse, « une recherche de consensus par le corps »
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Publié le 10 juillet 2014
Auteur : Marie Lefebvre-Billiez
Christophe Apprill est chercheur au centre Norbert Elias de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Marseille.
Vous dites que la danse est « un divertissement qui permet de donner du sens à la vie ». Pourquoi ?
La danse permet de se sentir vivant avec d’autres. Dans la sociabilité des danses de bals, on peut se sentir exister aux yeux de l’autre sans parler, en musique, en se mouvant ensemble. Bouger ensemble, ce n’est pas rien ! De plus, ce n’est pas militant : ce sont des milieux très peu politisés. Il n’y a pas de pollution en termes d’engagement politique ou syndical. Ce n’est pas un espace de dissensus par le discours mais une recherche de consensus par le corps. On n’est pas dans les soucis du quotidien : comment gagner sa vie, comment vivre ensemble, etc.
N’est-ce pas une drogue ?
Oui, il y a un côté très addictif. Surtout dans les moments de changements de vie et de turbulences : divorce, maladie, rétablissement, changement professionnel. Cette addiction peut même provoquer des reconversions professionnelles. […]
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